Pourquoi le mal ? Comment peut-on encore parler de
l'amour de Dieu après Auschwitz ? Comment l'enfer peut-il
faire bon ménage avec la charité divine ? Il y a un
scandale d'une cohabitation du mal avec un amour infini.
Pour le désamorcer, Jean Bastaire renverse le propos :
Dieu est amour. Loin de s'imposer, il n'en finit pas de
mendier l'amour de ses enfants. Dieu mendiant, Dieu
deux fois blessé par notre péché, puisqu'il souffre notre
souffrance et qu'il souffre de notre souffrance.
À la suite d'Origène, Jean Bastaire propose également
une interprétation audacieuse de l'enfer où chaque personne
serait amenée à affronter simplement les risques de
sa liberté.
Avec nuance et force, il dessine un Dieu empreint de fraternité
franciscaine et tente de dévoiler le mystère de son
amour.