Depuis que Platon, concevant sa république idéale, en a exclu les poètes, la politique et la littérature ont entretenu des rapports souvent difficiles, oscillant entre l’asservissement et le triomphe de la seconde, rapports souhaités ou rejetés, toujours problématiques. Pourtant, ce n’est guère qu’à partir du siècle dernier que l’écrivain semble s’être soucié de préciser leur nature, de justifier sa position de manière théorique, de penser son engagement ou son abstention, au lieu simplement de les vivre.