Le doigt de mer et autres poèmes
Le mot grec « poiêsis » signifie « création ». C'est l'alchimie du rythme, de l'image et du message. Le poème, qui en est l'expression écrite et - d'aventure - chantée, est, à chaque éclosion, la manifestation d'une vérité première, sans verbiage et souvent lapidaire... comme une stèle. Car le poème n'est jamais en trompe l'oeil : il se veut trompe-le-temps - donc trompe-la-mort...
Sur la période allant de 1959 à 2009, l'auteur, poète à ses heures (insigne privilège) - s'est mué en abstracteur de quintessence : il offre ici une combinatoire de quatre-vingt-neuf textes. Treize d'entre eux sont « bilingues », grâce à sept idiomes par nature différents. Car il n'existe pas d'idiome national ou régional plus « poétique » qu'un autre... D'où des jeux de miroirs féconds avec le français - justement en regard.