Celui que la critique salua comme « le dernier homme de lettres animé de l'esprit de révolte » - une révolte qui s'exprimait dans ses actes autant que dans ses oeuvres -est aussi unanimement reconnu comme un grand maître de l'imaginaire. La puissance de son inspiration et la fulgurance de son écriture éclatent en particulier dans ces deux récits : Le Faucon, aux confins d'une science-fiction qui ne manque pas d'extravagance, comme Les Asters, allégorie poétique qui se situe vers la fin du XIe siècle. Chacun d'eux « est le récit d'une révélation : celle de la conscience à elle-même qui se déploie en un rythme, en un chant parfaitement pur et libre - celui même des mains qui inlassablement secouent les barreaux de fer de la prison dans Le Faucon, celui aussi, triste et effrayant, démoniaque et ineffable, né de la rencontre des ténèbres et de la lumière, qui s'envole jusqu'aux asters » (Edwige de Chavanes).