Dans le domaine de la culture, les pouvoirs publics
assurent une grande partie des financements à
caractère structurel, qui sont souvent les moins
visibles. Mais dans un contexte de difficultés
budgétaires croissantes, ces financements ont
tendance à diminuer eu égard aux besoins. Les
pouvoirs publics encouragent en revanche le
financement privé de la culture par diverses mesures
fiscales et d'accompagnement.
Les logiques mises en place par le secteur privé se
traduisent par une concentration importante des
moyens financiers autour de quelques institutions, de
quelques événements et à l'initiative de quelques
acteurs économiques de poids, au premier rang
desquels les groupes d'entreprises.
Au-delà du débat sur l'influence de la publicité et des
autres types de financements privés sur le contenu
des produits culturels, le mécénat privé engendre un
phénomène de compétition entre produits et acteurs
culturels : le mécénat va plus aisément aux grands
projets consensuels et ne finance les projets plus
confidentiels qu'en de rares occasions. Les
financements privés accentuent de même la
centralisation géographique autour de quelques
pôles régionaux, nationaux voire européenne.