Le flou de l'image
Le flou habite l'image. Et c'est en cela qu'une image n'est pas un signe : elle suggère, elle ne nomme pas ; d'après Mallarmé, elle fait jouir. Avec le flou, érotisme de l'image et non pornographie.
Le problème du flou de l'image est donc capital pour l'image elle- même ; il en va de son essence, même si toute image est histoire.
Outre que le concept d'image ne renvoie pas qu'à l'image visuelle ou matérielle, mais aussi à l'image psychique ou idéologique, à l'image poétique et littéraire. Philosophie et esthétique sont donc aussi de mise.
C'est ce problème que nous travaillons depuis six ans, avec des équipes internationales de recherche. D'où ce quatrième livre : Le flou de l'image, après Les frontières du flou, Les frontières du flou au cinéma et Flou & littérature.
Car qu'en est-il du flou des images, de toutes les images ? Et qu'en font les artistes ?
En tout cas, le flou nous plonge dans le doute et le vacillement, il appelle l'interprétation inachevable : il nous oblige à faire l'expérience du sensible.