Un jeune soldat - le narrateur, il y a plus de quarante ans - vit avec ses camarades une nuit de peur et de prémonition, au fond d'une casemate. Le voici, un peu plus tard, voguant, en pleine guerre, vers la Norvège, à bord d'un bateau ralenti par une bien singulière avarie... Puis le récit - cinq nouvelles, dont chacune se referme sur elle-même - nous transporte dans un pays de fiction qui se substitue ou se superpose providentiellement à la Normandie, au moment où l'armée allemande y déferle.
Fait prisonnier, notre jeune soldat va se trouver en présence, de l'autre côté du Rhin, du «père des tonneaux», personnage semi-imaginaire dans lequel, déjà, l'Allemagne se rachète. On la retrouvera, également humanisée, dans le personnage d'une «doyenne» mourante ou déjà morte que notre jeune «héros» promène dans une ville en flammes, au milieu de l'Armée rouge fêtant, à grand renfort de vodka, sa victoire et la fête du 1er Mai.
La guerre a bien des visages...