Depuis deux ans, la journaliste Patricia Latour et le poète Francis Combes tiennent une chronique hebdomadaire
dans l'Humanité sur la langue, le français en pleine transformation, souvent bousculé (notamment par l'afflux
des anglicismes) mais bien vivant et riche d'une diversité souvent sous-estimée.
Dans cette chronique où le sérieux se mêle à l'ironie et l'humour, ils s'attaquent à des effets de mode, souvent
ridicules, mais cherchent aussi à repérer les nouveautés, les créations intéressantes et la vitalité de la langue parlée.
Ils s'intéressent notamment à ce que les mots nous révèlent - bien souvent à l'insu de ceux qui les emploient - de notre vie en société.
La langue n'est pas uniforme. Elle est aussi contrastée que peut l'être une société divisée en classes sociales et
parfois même atomisée, comme l'est à certains égards la
nôtre. La langue ne cesse d'évoluer. Elle s'est toujours enrichie de mots nouveaux, empruntés à d'autres langues
ou liés à l'apparition de nouveaux objets, de nouvelles techniques, de nouvelles pratiques.
Si le français est menacé, il est aussi bien vivant. La langue ne cesse de s'inventer, ici et ailleurs. Et rien dans
ce domaine n'est définitif ni inchangeable.