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Et si le gaucher aidait à passer de sa main habile les morts de peur. S’il était homme à tendre la main aux égarés. Il serait le plus adroit de passeurs, et la camarde viendrait à lui pour le saluer. Marc Villard crispe ses doigts sur le souvenir. Ses yeux sont noyés d’images de morts encore tièdes. Il arrache à la peur du monde l’histoire taboue, la sale histoire qui finit en peau de chagrin sur un fond de murmures sanglots. Il sait dire l’agonie à vi comme s’il avait monté sa plume sur une lame de rasoir. Ses mots pulsent dans la chair, comme l’affolement, la chamade. Il rend hommage aux derniers mois aux derniers jours, à la dernière heure et au dernier souffle de Washita, Mamar Custer, sa maternelle. Elle qui ravale sa maladie pour ne pas effrayer. Sa maladie : un méchant cancer rapide. Et Marc Villard écorche sa mémoire en même temps qu’il nous secoue des hoquets rauques du malaise. Alors, seulement, la mort nous devient familière comme jamais. Cette mort, au seuil de toute porte cette mort qui castre, cette mort qui enfante : il y a eu « Le livre de ma mère. » (Albert Cohen), il y a « Washita ». Sans doute parce qu’elle n’a pas été inventée pour cause de roman. Cette mort-là s’est logée dans la tête de celui qui la raconte, un jour de deuil amour, balle dum dum suicide tenté, parce qu’une mère ne meurt pas c’est bien connu : elle renaît. Il importe peu de mettre un nom sur pareille écriture, orpheline à tous les genres, styles, catégories. Elle vient du corps comme épanchement de sang-mêlé de pus et d’os. Mille styles. Ceci n’est pas de la littérature au sens conchié par la fréquentateur d’asiles. Elle est harpie, gouape, sœur des lutins d’Artaud. Rien non, rien ne saurait désormais arrêter sa sauvagerie. Elle glisse entre les mains des dresseurs de tigres, braconneurs en tous genres, en tous styles, en toutes catégories. Elle est gauchère contre tout.