Le genre de l'école en France : de la mixité à l'inégalité occultée
L'ouvrage étudie la question des « programmes cachés » (« hide curriculum ») d'éducation dans l'école en France au travers des préjugés et des stéréotypes liés aux inégalités des filles et des garçons et au genre. À cet effet, il tente de revenir sur la genèse historique et anthropologique du concept de genre tout comme sur celle de l'avènement de la mixité dans l'enseignement primaire et secondaire en France.
En produisant un certain nombre d'histoires ou de biographies singulières (par exemple celle des premières femmes docteures de l'université de Montpellier), il montre notamment comment, paradoxalement, c'est fréquemment par le truchement du monde ecclésiastique que les premières femmes pourront obtenir une éducation suffisante et s'orienter vers une émancipation féminine. Par ailleurs, en étudiant des statistiques larges (P.I.S.A., G.D.I, G.I.I., criminalité, travail domestique...), il inscrit l'école française dans un contexte social et international. Il montre également à la fois le côté progressiste de l'école française et son côté conservateur. À quelques exceptions notoires près (Mathématiques, Physique-Chimie, EPS), l'école française qui était dans les années 1980 fondée sur un « masculin-neutre » est de plus en plus organisée sur la base d'un « féminin-neutre » ou sur la fabrication de deux élèves discriminés en termes de genre.
À la suite de ces considérations générales, l'ouvrage produit de nombreuses analyses et expérimentations corollaires visant à améliorer l'égalité filles-garçons à tous les niveaux d'enseignement.