«Pourquoi avaient-ils feint de le tuer
au moment de sa naissance ? [...] Le
but était peut-être d'anéantir sa nostalgie
du monde d'avant. D'abord le
garder enfermé pour lui donner soif
d'espace, puis faire semblant ensuite
de le tuer afin qu'il soit reconnaissant
d'en disposer, même s'il s'agissait de
ce désert bruyant, avec pour seuls
bandages les bras enveloppants de sa
mère, sans plus jamais toute cette
chose, toute cette chose chaude autour
de lui, qui était tout.»
Ainsi s'ouvre le dernier roman d'Edward
St Aubyn. Alternant différents
points de vue, il examine d'une plume
élégante et ironique les rapports difficiles
entre parents et enfants, maris et
femmes et démêle le tissu des fausses
promesses qui entrave la famille Melrose.
«Le Goût de la mère est un livre
extrêmement brillant, malin, touchant
et drôle - comme tous les livres de
St Aubyn. [...] Il est encore meilleur
que ses ouvrages précédents, et ce
n'est pas peu dire.» (Guardian)