Le point de vue des éditeurs
« Retrouver le goût du vin d'autrefois, d'avant le phylloxéra : voilà la mission bien singulière à laquelle s'accroche avec acharnement Loïc Pasquet », affirme Stéphane Derenoncourt, célèbre conseiller viti-vinicole du Bordelais.
Au coeur des Graves, sur un terroir d'exception, avec des cépages locaux ancestraux plantés en franc de pied, c'est-à-
dire non greffés, et une viticulture qui s'inspire des vieilles pratiques respectueuses de l'environnement, Loïc Pasquet a
entrepris avec son Liber Pater de retrouver le goût du vin de Bordeaux tel qu'il était à l'époque du fameux classement de 1855. Ses vins, présents sur les plus grandes tables du monde, connaissent aujourd'hui un spectaculaire succès commercial, notamment à l'international.
Mais le but de ce livre n'est pas de lui faire une publicité dont il n'a nul besoin. Il s'agit ici de démontrer que, en dehors des pratiques actuelles, sans l'apport d'intrants plus ou moins nuisibles au vigneron, au consommateur et à la planète, et sans le secours de l'oenologie, le nouveau vigneron pourra non seulement faire parler son terroir et produire de l'excellent vin en pratiquant une autre viticulture, mais aussi y gagner sa vie correctement.
À Bordeaux comme ailleurs, aujourd'hui, des vignerons se lèvent et produisent des vins d'exception, avec d'autres méthodes. Il ne reste plus qu'à leur donner les moyens légaux de pouvoir révéler leur terroir, notamment en plantant les vieux
cépages « consacrés par les usages locaux, loyaux et constants ».