Une île australe, perdue. Aux antipodes de
tout. Antipodia. Battue par les vents. Loin
des zones de pêche. Dessus, entre deux coups
de chien, un chef de poste qui se fait donner
du «Gouverneur», un mécano qui cache
son jeu, quelques chèvres. Si le premier
tourne en rond, remâchant sa disgrâce sur
le petit périmètre de l'île, le second cavale
comme un lièvre, heureux, ravi. Son secret ?
Une plante mystérieuse : le reva-reva. Celui
qui l'absorbe fait entrer aussitôt ses rêves
dans la réalité. Mais l'hiver et la glace arrivent.
Un naufragé aussi, sur un bout de bois,
poussé par des vagues. Lui, un Mauricien,
s'appelle Moïse. Il se croit sauvé des eaux
froides. Il pose son pied nu sur la grève
désolée. C'est alors que tout commence.
Que tout éclate. Et qu'Antipodia résonne
tout entière.
Avec Le Gouverneur d'Antipodia, Jean-Luc
Coatalem signe dans un récit tendu une
étonnante robinsonnade, à mi-chemin entre
Jules Verne et Stephen King.