En France, dès la fin du XIXe siècle, le cyclisme était le sport roi. L'engouement du public pour cette discipline accélère la création de vélodromes, souvent à l'initiative de municipalités ou de mécènes qui souhaitaient organiser des compétitions entre les coureurs locaux et les champions de l'époque. D'abord en terre battue, ces pistes tracées au centre des villages ou sur les champs de foire ont évolué au fil du temps, devenues stades, anneaux au revêtement en ciment ou en bois avec des virages relevés. Le vélodrome devient un lieu de rassemblements sportifs et populaires organisés dans les plus petites communes ou dans la capitale, l'affluence reste la même. Les coureurs sont élevés au rang de stars comme les vedettes du spectacle de l'époque, leur renommée traverse l'Atlantique, les compétitions vont bon train, les paris aussi. Les organisateurs ne manqueront pas d'imagination, parfois à l'excès, jusqu'au mélange des genres.
N'oublions pas les grands noms du cyclisme français sur piste, d'Edmond Jacquelin à Florian Rousseau, en passant par Lucien Michard et Daniel Morelon, tout comme les amateurs et les spécialistes de la route se « frottant » aux pistards dans les courses de vitesse, d'endurance, les Six Jours... Les exploits sportifs, les rivalités, les tragédies émaillent la grande histoire des vélodromes.
Avec l'avènement du cyclisme sur route, un grand nombre de ces pistes éphémères ou temples du cyclisme ont disparu, certains comme celui du Vél' d'Hiv' font partie de la mémoire nationale, d'autres subsistent encore.
Ce Grand Livre des Vélodromes Français recense plus de 600 pistes, accompagnées de leurs notices techniques, de témoignages, d'exploits sportifs, d'anecdotes. Un glossaire des noms qui ont marqué leur temps et une bibliographie guident la lecture de ce beau livre abondamment illustré par plus de cinq cents reproductions photographiques, cartes postales, affiches et coupures de journaux, pour un sport populaire qui a apporté à la France de nombreux et grands champions.