Le grand sabotage climatique
La crise climatique menace de dislocation les écosystèmes, et donc toutes les sociétés humaines, mais on ne fait rien. Si ce n'est d'innombrables conférences mises en scène, au cours desquelles on s'embrasse en jetant des confetti. La science a parlé : il faut réduire massivement nos émissions de gaz à effet de serre, mais on les augmente chaque année. Ce livre raconte pour la première fois les raisons de ce qu'il faut appeler un sabotage. Par les multinationales, mais aussi par une ONU mille fois complice.
Les saboteurs du combat climatique sont nombreux. Ils n'ont qu'un seul but véritable : faire croire que des actions sont entreprises, quand on continue comme avant. Comme dans Le Guépard, où le neveu du prince, Tancredi, lâche : « Si l'on veut que tout reste comme c'est, il faut que tout change. » Maurice Strong, principal responsable du dossier pour l'ONU pendant trente ans, a travaillé parallèlement pour l'industrie pétrolière. Son adjoint Stephan Schmidheiny a été condamné à 18 ans de prison par la cour d'Appel de Turin. Ce criminel de l'amiante n'en aura pas fait un seul jour. De très nombreux négociateurs des discussions climatiques ont en fait partie liée avec les Industries les plus polluantes.
C'est donc l'histoire terrible d'un simulacre qui se déroule sous nos yeux. Que faire ? Fabrice Nicolino conclut son livre par une « Lettre à des jeunes gens sur le destin du monde ». Il ne reste plus qu'une voie : la révolte contre les États, les gouvernements, les entreprises multinationales. Et même les partis politiques, impuissants autant qu'incapables.