Il y a plus de trente ans, une milice chiite de
petite envergure émergeait dans un Liban déchiré
par la guerre civile (1975-1990). Intrinsèquement
soutenue par la République islamique d'Iran,
cette force paramilitaire a progressivement muté
pour devenir l'acteur politique le plus influent du
pays des cèdres, particulièrement actif dans son
projet de «société résistante» face à l'occupation
israélienne. Aujourd'hui critiqué sur le plan national
pour son arsenal échappant au contrôle étatique et
largement «blacklisté» sur le plan international
pour certaines activités jugées terroristes, le
mouvement dirigé par Hassan Nasrallah ne cesse
pas pour autant de défrayer la chronique. Après une
brève euphorie liée aux «printemps arabes», le
parti de Dieu a pris la décision de s'engager dans
la guerre syrienne et assume depuis lors son statut
de force régionale présente sur plusieurs théâtres
d'opération au Moyen-Orient. Jusqu'où ira le
Hezbollah ?