«Le jeu du miroir» est le dialogue entre Stéphanie et
Marianne aux voix séparées et unies par la folie. Mais laquelle est
le garde-fou de l'autre ?
Marianne, qui voit surgir en elle des matériaux d'une extrême
densité et qui révèle à Stéphanie l'envers du des corps, est-elle
prophète ou en état de légitime démence ?
Quel secret cherche Stéphanie, enseignante et scribe des fous
en écoutant son appelante, en faisant d'elle un personnage ?
Suspendue entre folie et littérature, fascinée par les miroirs,
fragile et passionnée, elle nous fait entrer dans la comédie du
délire et de l'écriture, nous charme en nous entraînant dans
l'univers de protagonistes à l'équilibre instable, ours aveugles et
petites filles mouettes cassées qui tracent inlassablement des
cercles sur les murs et dans leur ciel intérieur et tournent dans
leurs rêves fous.
Mais qui est fou ? L'écriture n'est-elle pas aussi une folie ?
Comment passer de l'encerclement au cercle de l'espoir ?
Ce jeu de miroirs où chaque personnage en reflète un autre
nous offre une réflexion sur l'écoute, l'enjeu de la parole, la dualité
et le vampirisme de l'écrivain. Allées et venues du réel à la folie,
on est à l'extrême du roman et de la vie.