Dans l'après-midi nous avons fait une halte et nous nous sommes allongées dans un champ juste avant Thomastown. Je me suis endormie pendant que Becka se peignait consciencieusement les ongles de rayures inégales or et argent. Quand je me suis réveillée elle avait terminé sa besogne et elle avait un sourire fendu jusqu'aux deux oreilles. Bref, elle fumait un joint. Il m'a fallu une ou deux secondes pour comprendre.
- Oh mon Dieu, tu as passé la frontière avec de la drogue sur toi. S'ils l'avaient trouvée on aurait eu de gros ennuis, tu sais.
- Quoi, comme on en aura quand ils trouveront les corps des fils Curran ? a-t-elle répondu du tac au tac en me passant le joint.
Becka est tellement irréfléchie. Je crois bien que c'est ce que j'aime chez elle. Cette absence de faux semblant. L'esprit. Le danger. La déloyauté.
Le crime, vous savez, c'est facile une fois qu'on a commencé.
Seule coûte la première rupture avec la respectabilité.
Libby et Becka sont deux filles ordinaires. Toutes les deux préféreraient oublier certains moments de laur passé. Et lorsque la propriétaire de l'appartement qu'elles occupent (sans sa permission) disparaît, les choses commencent à mal tourner et les filles se trouvent impliquée dans ce qui pourrait bien être l'aventure (finale) de leur vie.
Elles violent la loi, et font la leur.
Elles mentent, trichent et paniquent tout à la fois. C'est une histoire sur Londres, Glasgow, Belfast et Dublin, sur fond d'alcool, de drogue, de cheveux décolorés et de déguisements minables. Plaisirs futiles, millions dérobés, et une course folle pour s'en sortir.
Le labyrinthe est un livre digne du plus exubérant des road movies, un roman grisant, drôle et poignant sur l'amitié féminine, la famille, et... le meurtre avec préméditation.