Le linceul de l'aube
Il suffit d'ouvrir le journal. D'allumer la télé. D'écouter la radio. Les usines, elles ferment. À tour de bras. Et il n'y a pas de responsable. On dit la crise. On dit la conjoncture. Alors on trouve un lampiste qui dissimule de son corps, des êtres sans formes, sans visages. Planqués derrière des écrans d'ordinateur ou dans le vocabulaire aride de mots comme productivité, profits, loi des marchés... ils ont pour nom, une identité générique : les actionnaires.
Mais à la fin, ce sont toujours les mêmes, qui gagnent.
Fred, il n'a qu'une chanson dans la tête, un amour blessé dont il ne sait pas faire le deuil et la colère des indignés.
Avec pour tous bagages des lambeaux de mémoire, Zina se mure dans la solitude des humbles dont la dignité reste définitivement silencieuse, définitivement ailleurs.
Rencontre improbable de ces rebelles du hasard qui après l'indignation, n'ont pas d'autre choix que celui de la violence. Un road movie implacable.