OEuvre majeure de William T. Vollmann, résultat de deux décennies de lectures,
de recherches et de voyages, «Le Livre des violences» - d'abord publié aux
États-Unis en sept volumes - constitue une somme sans équivalent sur la
violence, son histoire, ses justifications.
La première partie, «plus théorique et générale», s'emploie - à travers de très
nombreux exemples de figures historiques ou contemporaines - à «catégoriser
éthiquement la violence».
La seconde partie présente des études de cas, dont Vollmann a été le témoin,
en divers endroits de la planète (ex-Yougoslavie, Malaysia, Somalie...). Par leurs
exceptionnelles qualités narratives et descriptives, ces chapitres s'inscrivent
pleinement dans son oeuvre littéraire.
Recréant «diverses sphères de la vie humaine», ils ont pour but «de rendre
plus aisée l'identification avec chaque acteur moral». «Les descriptions de
personnalités, d'apparences, des décors dans lesquels les gens agissent et
réagissent» permettant au lecteur d'évaluer par lui-même les jugements de
l'auteur.
Dans son chapitre crucial sur le «Calcul moral», mobilisant toutes les ressources
à sa disposition, William Vollmann entreprend de répondre à la principale
question que pose ce livre : dans quels cas le recours à la violence est-il
- ou non - justifié ?
La parution du «Livre des violences», en 2003 aux États-Unis, a été un extra-ordinaire
événement éditorial et critique.