Chroniques de la culture de mort
« Les mêmes qui pleurent le maïs modifié marient l'homme avec l'homme, la femme avec la femme, veulent donner à l'enfant des parents du même sexe, accepter que le foetus soit créé ici, porté là-bas, nourri ailleurs, qu'il naisse en pipette ou qu'il soit introduit dans l'utérus d'une vieille folle qui veut encore sentir son ventre, tout cela n'a pas d'importance. Mais que personne ne touche aux légumes ! »
Pasquin, L'Homme Nouveau
Clonage, drogue, euthanasie, avortement, pédophilie, eugénisme, homosexualité... toutes ces manifestations de « la culture de mort » se sont imposées dans la vie quotidienne de nos sociétés. Les progrès de la science et la remise en cause du principe séculaire : « Tu ne tueras pas ! » ont changé le regard de l'homme moderne sur la vie : la sienne et celle des autres. Elle n'est plus ni don de Dieu ni mystère insondable, mais seulement un matériau. Le modèle familial qui assurait la transmission de la vie puis l'éducation des enfants est remis en cause médiatiquement, politiquement, juridiquement. L'homme moderne ne reconnaît aucune limite à son pouvoir de démiurge ni aucun frein à la satisfaction de ses désirs.
Rémi Fontaine rappelle la réalité des faits et l'engrenage qui aboutit à légaliser et banaliser ce qu'hier la morale commune réprouvait. Un cas particulier, tragique, est largement médiatisé. La compassion tient lieu de réflexion. La loi est modifiée, le législateur mettant en place des barrières juridiques aux « dérives » possibles, afin de rassurer les tenants de la morale traditionnelle. Le cas particulier devient la loi générale. Les garde-fous tombent en désuétude. Une nouvelle éthique remplace l'ancienne morale.
Ce Livre noir appelle surtout à regarder les choses en face et à être fidèle à l'Évangile de la Vie, selon le mot du Professeur Lejeune : « Une phrase, une seule, dictera notre conduite ; l'argument qui ne trompe pas et qui d'ailleurs juge tout, le mot même de Jésus : « Ce que vous avez fait au plus petit d'entre les miens, c'est à moi que vous l'avez fait. »