Bienvenue dans l'ère du crime mondialisé. Cela va du plus «anodin»
(DVD piratés, contrefaçons et autres téléchargements illégaux) au
plus sordide - trafic d'organes humains et nouvelles formes d'esclavage
sexuel. En Transnistrie, enclave d'Europe de l'Est, on trouve au grand
jour sur les marchés des kalachnikovs et des bombes chimiques ; du
Brésil à l'Azerbaïdjan en passant par le Mozambique, on enlève des
enfants pour prélever leurs reins et les vendre sur Internet ; des
«mulets» acheminent des kilos de drogue de Bogotá à Washington,
pour une poignée de dollars, l'estomac rempli de sachets de cocaïne. Et
par cargos entiers, tout un cheptel humain débarque chaque jour sur les
côtes européennes - réfugiés fuyant la misère et vendus à des réseaux
tentaculaires et nébuleux.
Nul n'échappe à l'emprise de cette économie parallèle en plein essor
qui, la première, a su tirer profit des nouvelles technologies et de l'effacement
progressif des frontières. Le livre noir de l'économie mondiale
peint le tableau apocalyptique des trafics en tout genre qui, partout, ont
envahi les plus hautes sphères du pouvoir - et notre quotidien. Une
enquête édifiante sur la part obscure de la mondialisation ; mais aussi
un appel volontariste au réveil des consciences et des politiques.