Brossant d'un même élan son portrait et l'autobiographie d'un pays voisin, si proche de la France en apparence, Patrick Roegiers propose avec une tendresse ironique et une mordante franchise une lecture sans précédent de la Belgique.
Tout y passe: la littérature, la peinture, les mœurs, le sport, la cuisine, mais aussi la pluie, les souvenirs d'enfance, et la mythologie des grands noms (Brel, Tintin, Merckx, Magritte, Ensor, Spilliaert, Michaux, Panamarenko ou Jan Fabre). Et, bien sûr, la question cruciale de la langue, liée à l'absence de langue belge proprement dite aussi bien qu'aux conflits linguistiques. Car "le mal du pays" est autant le mal que le pays s'inflige à lui-même que la nostalgie que l'on en a quand on est parti.
À la fois dithyrambe féroce et pamphlet louangeur, ce livre, organisé sous forme d'abécédaire, de dictionnaire excentrique, de lexique imaginaire, est une somme unique, ludique, savante et délirante comme il n'en existe pour aucun autre pays.