Le Manoir hanté de Crec'h ar Vran
Et autres histoires fantastiques
Cette anthologie se propose d'évoquer à travers neuf nom elles - quatre d'origine britannique et cinq françaises - une première époque des détectives des Ténèbres, allant de 1850 à 1910, où s'illustrent en particulier victoriens et tenants du spiritisme.
Les détectives des Ténèbres n'ont pas toujours eu l'image qui les consacre aujourd'hui, celle de spécialistes de l'occulte agissant en vrais professionnels. Vu début, le rôle était dévolu à des hommes en charge d'un savoir scientifique susceptible d'expliquer l'inexplicable. Apparurent alors les « médecins détectives » dont l'archétype est le Dr Hesselius de Sheridan Le Fanu. Sa nouvelle « Le Thé vert » figure ici dans la première traduction française de 1944, jamais reprise depuis. Ce texte emblématique est précédé par « Un spectre envahissant » et le « Le Chien spectral » du pionnier Samuel Warren. Son Docteur*** se frotte avec méfiance au surnaturel, tout comme le Dr Halifax de L. T. Meade et Clifford Halifax, héros de « L'Oeil dans les ténèbres ».
Les premiers détecthes des Ténèbres français naissent du spiritisme, à la mode en ce début de XXe siècle. Occultiste respecté, le Dr Heurtaull d'Antoine Wylm est l'indispensable chaînon entre les « médecins détectives » et les « enquêteurs spirites ». Ses rivaux sont confrontés à un fantôme boiteux (le Dr Fulgence Raymond, de Jean Joseph-Renaud), une criminelle astrale (M. Benoît Chauvat, du même Joseph-Renaud), une vengeance de l'au-delà (Sâr Dubnotal), et une jeune vampire (Grand Pierre, de Jean Bouvier).