Pour la première fois, les textes fondateurs du judaïsme, du christianisme et de l'islam sont lus par un économiste. Une lecture enrichie par un recours aux découvertes les plus récentes des historiens et des archéologues qui permet de rendre compte de la construction et de l'évolution des trois grands monothéismes.
C'est en effet un authentique marché que Dieu aurait conclu avec Abraham, le père fondateur revendiqué par ces trois religions. D'où la constitution de la Terre promise, aujourd'hui encore âprement disputée. Paradoxe : le monothéisme tend à la destruction de la concurrence sur le marché des religions, puisqu'il implique la croyance à un dieu unique, exclusif de tous les autres, donc un monopole.
Ainsi s'est trouvée facilitée la perception des dîmes, dons et offrandes, ces « impôts volontaires » qui financent le quotidien des religieux et leurs investissements parfois somptueux. Est alors apparu le risque que ce monopole religieux, comme tout monopole, abuse de sa position : échappant à la concurrence, il augmente les « prix » de son « produit » alors même que la qualité de ses « services » se dégrade... jusqu'à ce qu'une religion concurrente réussisse à entrer sur le « marché ».
L'histoire des croyances se retrouve en fin de compte singulièrement éclairée par cette lecture du phénomène religieux du point de vue de l'économiste.