Le matin où j'aurais dû mourir
Mehmed aurait dû mourir à cinquante ans d'une crise cardiaque mais grâce à sa femme, Sanja, les secours sont arrivés à temps. Il devra cependant suivre un traitement qui pourrait altérer sa mémoire. Lui qui un jour a dû fuir son pays et y laisser une partie de son passé ne peut supporter cette idée. Il décide de se rendre avec son fils à Phoenix, Arizona, la ville où ils se sont réfugiés vingt ans plus tôt. Ensemble, ils vont tenter de consigner leurs souvenirs, afin de s'assurer que la mémoire de Mehmed ne s'enfuit pas trop vite. À leur retour, c'est Sanja qui s'effondre d'une rupture d'anévrisme. Cette fois, le verdict est sans appel. Elle va vivre en se souvenant de très peu de choses, mais elle se raccroche au prénom de Mehmed comme à la flamme de leur amour.
Dans ce texte inspiré par la vie de l'auteur, la fragilité de nos existences et de nos corps est omniprésente et pourtant on perçoit la beauté de chaque instant, de chaque détail. La guerre, l'exil et la maladie malmènent les personnages inoubliables de ce récit, mais l'amour et l'art les sauvent à jamais du désastre.