Le personnage duquel s’inspire André Ruyters se trouve dans une parabole rapportée par Luc : « Il y avait un homme riche, qui était vêtu de pourpre et de fin lin, et qui chaque jour menait joyeuse et brillante vie. Un pauvre, nommé Lazare, était couché à sa porte, couvert d’ulcères, et désireux de se rassasier des miettes qui tombaient de la table du riche ; et même les chiens venaient encore lécher ses ulcères. Le pauvre mourut, et il fut porté par les anges dans le sein d’Abraham. Le riche mourut aussi, et il fut enseveli. »
Ce riche, considéré donc comme mauvais, est puni de son comportement parmi les vivants quand il gagne le séjour des morts. Mais, écrivant à Luc (qui, rappelons-le au passage, diverge singulièrement de Jean en rapportant cette histoire), Le Mauvais-Riche argumente sur de tout autres valeurs. Qui traversent également, comme on le verra, les différentes parties de l’ouvrage.