Le meilleur des mondes
« On ne saurait avoir une civilisation durable sans une multitude de vices aimables.
- Mais Dieu est la raison de tout ce qui est noble, beau, héroïque. Si vous aviez un dieu...
- Mon jeune ami, la civilisation n'a que faire de noblesse ou d'héroïsme. Ce sont des symptômes d'inefficacité politique. »
Voici près d'un siècle, dans d'étourdissantes visions, Aldous Huxley imagine une civilisation future jusque dans ses rouages les plus surprenants : un État mondial, parfaitement hiérarchisé, a cantonné les derniers humains « sauvages » dans des réserves. La culture in vitro des foetus a engendré le règne des Alphas, génétiquement déterminés à être l'élite dirigeante. Les castes inférieures, elles, sont conditionnées pour se satisfaire pleinement de leur sort. Dans cette société où le bonheur est loi, famille, monogamie, sentiments sont bannis.
Le meilleur des mondes est possible. Aujourd'hui, il nous paraît même familier...