« Parfois je fais des incursions pour tâcher de savoir... et je trouve toujours quelqu'un qui se souvient d'un fragment du passé. Et j'habite ce fragment comme un fantôme... J'y habite comme habitent encore les ombres que j'ai connues je ne sais quand. »
Dans le présent incertain d'une ville de Méditerranée, tandis que l'Europe se désagrège lentement, Carlos Orfila Klein anime une émission de radio où il interviewe des gens âgés. Comme eux, il vit dans l'obsession de la mémoire. Tout a commencé avec la recherche d'un père disparu dans la déroute des communautés hippies. Puis il y eut les interrogations sur son grand-père, le mystérieux Dr Klein, dont la fortune puise aux eaux troubles de la seconde guerre mondiale.
Un jour apparaît un certain Jorge Baker en qui il reconnaît « le messager d'Alger » que sa grand-mère recevait toujours seule. Mais il n'y a pas de rencontres fortuites et le passé ne resurgit jamais innocemment.
Il y a des livres dont la magie emporte le lecteur. Le Messager d'Alger est de ceux-là.