Les interrogations sur le métier de psychanalyste sont nombreuses.
Quelle peut ou doit être sa formation ? Quel est
son rapport avec la médecine (mais aussi avec la psychologie
ou la philosophie) ? Qu'en est-il du contre-transfert ? Du désir
de l'analyste ? Peut-on, selon le voeu de Ferenczi, parvenir
à une «métapsychologie des processus psychiques de l'analyste»
? Doit-on d'ailleurs viser à cela ? Jusqu'à quel point
les formes de son action peuvent-elles varier, en fonction de
la singularité des cas, de la mutation des discours sociaux, de
l'apparition de nouvelles pathologies ?
Plus encore que la psychanalyse d'un point de vue idéal, c'est
le psychanalyste au travail, dans sa pratique quotidienne,
que questionnent les auteurs. Leur perspective n'est pas métapsychanalytique.
Ils n'adoptent pas une position de surplomb
qui les ferait théoriser, de l'extérieur, sur leur métier. Au
contraire, ils montrent que la pratique analytique elle-même
ne se soutient que de la position que prend l'analyste par rapport
à son acte et d'un désir qui se remet toujours en question.