Plus qu'un engagement civique, le mandat local est
aujourd'hui perçu comme un métier : le maire est,
tout à la fois, financier, entrepreneur et l'un des plus
importants employeurs de sa commune.
À la lumière de son expérience, René Dosière démontre
que cette évolution est lourde de dangers pour la démocratie.
S'appuyant sur une analyse des améliorations
apportées à l'exercice des mandats locaux, il défend sa
conviction que ces derniers doivent rester une mission
publique au service de l'intérêt général. Assurer la sécurité
matérielle de ceux qui s'y engagent ne nécessite pas un
statut favorisant la professionnalisation des élus locaux,
au risque d'accentuer encore la distance avec la population.
La suppression du cumul des mandats s'impose
dès lors comme une mesure d'évidence qu'il est urgent
d'appliquer.