La violence existe, en banlieue notamment. Mais la manière dont cette violence est relatée et mise en scène est le plus souvent malhonnête et malveillante. C'est cette mise en scène que Pierre Tévanian dénonce, en démontant les usages erronés ou mensongers qui sont faits des chiffres, des mots et des images. Il réfute point par point le discours désormais consensuel sur «l'augmentation de la violence», les «no man's land» et les «zones de non-droit», les «jeunes barbares» et les «parents démissionnaires».
Enfin, il rappelle la corrélation depuis longtemps établie entre «délinquance de rue» et précarité sociale, et il montre comment la sur-médiatisation des «violences urbaines» contribue à occulter et légitimer toutes les autres violences: chômage, exploitation, discriminations, violences policières ou carcérales.
Une partie de cet ouvrage est déjà paru sous le titre: Stop quelle violence?