La dernière fois que j'ai regardé ma montre, il était une heure trente-huit, une chaude nuit d'août. Je ne sais pas du tout comment je suis arrivé ici, au dîner j'ai mangé des moules, la rue est propre, comme passée à l'aspirateur, aux alentours les stores sont tous baissés, les maisons font grise mine, le visage fermé, et diffusent la chaleur du jour comme si elles avaient de la fièvre. Sous un réverbère, je regarde ma montre, mais je n'arrive pas à discerner le cadran. Je ne sais pas où je suis, derrière moi la rue s'est refermée en cul-de-sac, contre le mur se trouve une caisse avec du gravier contre le verglas, mais à présent il fait chaud. Soudain un homme parle dans mon dos.