En humaniste, bien que misanthrope, Wittgenstein n'a cessé de se
soucier de l'humain, depuis sa lecture du Déclin de l'Occident de
Spengler après le première guerre mondiale. Au point de développer
à partir des années trente une véritable anthropologie, motivée
d'ailleurs aussi par le déploiement de sa grammaire philosophique, qui
exige comme arrière-plan un ensemble de remarques consacrées à
l'humain, ses réactions, son éthologie, ses us et coutumes, ses pratiques
régulières etc. C'est sur ce fond notamment que se détache,
pour Wittgenstein, la physionomie de ce qu'est «suivre une règle»,
qu'elle soit mathématique ou sociale.