Derrière la reprise qui se dessine dans les pays européens apparaissent des lignes de force nouvelles dans l’économie internationale. Stimulés par l’ouverture des marchés mondiaux, de vastes ensembles régionaux se constituent, sans cesse plus intégrés grâce à l’intensification des échanges de marchandises et de capitaux. La montée en puissance de l’Extrême Orient, le réveil américain constituent des défis, mais aussi de formidables opportunités pour les économies du vieux continent. Ce monde d’après la reprise sera plein de dynamisme, mais aussi très dangereux. Le marché mondial impose ses normes aux économies nationales. Ceux qui ne parviennent pas à les satisfaire sont irrémédiablement exclus. La globalisation financière sanctionne également toute défaillance dans le réglage des politiques macroéconomiques. Ces politiques doivent trouver de nouveaux équilibres si elles veulent à la fois préserver l’ouverture des échanges internationaux et s’attaquer durablement au fléau du sous-emploi. Face à ce monde de l’après reprise, la maison France dispose de nombreux atouts. Elle peut s’insérer par le haut dans le jeu international grâce à ses disciplines intérieures qui lui permettent désormais de disposer d’une monnaie forte. Encore faut-il qu’elle remette rapidement de l’ordre dans ses finances publiques et qu’elle s’attache durablement à améliorer son système de formation pour faire refluer le chômage et les multiples fractures sociales qu’il a engendrées.

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