Une langue qui meurt, c'est une part du patrimoine
de l'humanité qui disparaît : au nom de cette évidence,
on s'emploie à sauver le breton, qui n'est plus
parlé que par moins de 1 % des jeunes en Bretagne.
Juste cause, mobilisant des militants dévoués ? Oui, jusqu'au
moment où l'on prend conscience des enjeux
réels du combat régionaliste.
Françoise Morvan, originaire du centre de la Bretagne,
raconte ici l'étrange périple qui l'a conduite
à une réflexion sur l'instrumentalisation de la langue
et de la culture bretonnes à des fins politiques et commerciales.
Menée avec humour, cette enquête à la fois historique
et sociologique ne concerne pas seulement
la Bretagne mais cette Europe des ethnies qui trouve
à présent l'appui des tenants de l'ultralibéralisme.