Le monde ennemi
Dans une petite ville industrielle du centre du Brésil, des vies se croisent, toutes marquées par la force de la pression sociale. Dans un tourbillon de tristesse, de mesquinerie et de violence on aperçoit des espoirs fugaces et des émotions subtiles. Des récits de vie habilement structurés se croisent, se télescopent, sont évoqués à travers les sensations, les odeurs de pâtisserie ou de café, les bruits.
On retrouve ici des personnages du précédent roman Des gens heureux, l'auteur poursuit le projet littéraire commencé avec Tant et tant de chevaux, construire une écriture fragmentée, témoin d'une société en décomposition et présentée par bribes. Il nous place devant un roman en construction, susceptible de transformations, et nous permet de penser le sous-titre de son oeuvre : même l'enfer peut être provisoire.
Luiz Ruffato est considéré comme l'un des écrivains brésiliens les plus brillants, son oeuvre Enfer provisoire se compose de cinq volumes construisant un kaléidoscope littéraire qu'il revient au lecteur de réorganiser par sa lecture.