Le monsieur de San Francisco raconte l'histoire d'un riche Américain qui meurt brutalement à Capri. «Une vie stupide aboutissant à une stupide mort», pour reprendre la phrase de Tolstoï. Le multimillionnaire qui, ayant couru toute sa vie après l'argent, cherche à ranimer son avidité de plaisirs séniles, succombe telle une bulle qui crève. Et c'est comme si le monde impitoyable prononçait un jugement.
Paru à Moscou en 1916, ce récit connut un succès immédiat et imposa son auteur comme un émule de Tchekhov et de Tolstoï. Il est suivi d'une série de nouvelles exotiques, parfois imprégnées de l'univers hindou, toutes inspirées par les longs voyages de l'auteur en Méditerranée. Mais la majorité de ces textes est consacrée à sa terre natale. Écrits avant 1917, ils composent une fresque amère et sombre de la vieille Russie, avec ses plaies et ses monstruosités.
Traduit du russe par Maurice