Après Le Tunnel, le nouveau chef-d'œuvre de William Gass.
Joseph Skizzen est un fils d'immigrés autrichiens ayant fui leur terre natale à l'orée de la Seconde Guerre mondiale pour se réfugier aux États-Unis. La vie entière de Joseph est placée sous le signe de l'imposture. Ses parents se sont fait passer pour Juifs afin de négocier leur fuite. Puis le père a abandonné sa famille du jour au lendemain. Livré au " rêve américain ", Joseph a grandi, guidé par une règle unique : rester dans la médiocrité pour ne pas se faire remarquer. Devenu professeur de musique, Skizzen, gagné par la misanthropie, a installé dans son grenier un musée particulier : le musée de l'Inhumanité. Il y accumule les témoignages de la nature fondamentalement mauvaise de l'homme.
D'une écriture éminemment musicale, le roman de Gass est d'une virtuosité incroyable. On y croise des personnages inoubliables, comme une vendeuse de voitures reine du gospel, une bibliothécaire défraîchie, une prof de français nymphomane... Ou quand la sérénité tente difficilement de s'insinuer dans la peinture tragi-comique d'un monde voué à l'entropie.
Dès son premier roman, La Chance d'Omensetter, en 1966, William H. Gass est reconnu comme l'un des écrivains les plus prometteurs depuis Faulkner. Il faudra attendre 1995 pour lire son deuxième opus, Le Tunnel. Le Musée de l'Inhumanité est son troisième roman publié en France.
" De tous les écrivains vivants, William Gass est sans conteste le plus acide et le plus fécond, que ce soit dans l'usage de la langue, des idées, de la forme, dans l'usage, surtout, d'une colère irrépressible. "
The New York Times