« Christ est ressuscité ! - Il est vraiment ressuscité ! » Ainsi se saluent les chrétiens d'Orient pendant tout le temps pascal. Ce salut pascal, empreint d'une joie lumineuse, exprime admirablement l'âme commune des Églises de rite byzantin.
Non, certes, que ces Églises n'aient pas le sens de la croix - leur histoire quotidienne depuis des siècles en est assez marquée -, mais parce qu'elles ont gardé l'esprit qui imprégnait les martyrs des premiers siècles : la souffrance du chrétien, son affrontement sanglant aux puissances persécutrices de ce monde y apparaissent toujours transfigurés par la certitude de la victoire du Ressuscité.
Cette certitude prend racine avant tout dans les célébrations liturgiques qui, chaque année, non seulement commémorent,
mais « donnent à vivre » les événements de la Passion et de la Résurrection, événements toujours actuels et efficients. Les commentaires qu'en font ici A. Schmemann (Semaine sainte) et 0. Clément (Célébration pascale) nous introduisent pas à pas, jour après jour, dans le sens profond des textes et des rites, depuis le « Samedi de Lazare » et le « Dimanche des Palmes » jusqu'à la célébration des Matines dans la nuit de Pâques.