Le palais Mawal
« Leur désir endormi par l'amour attendait qu'un autre amour le réveille. Ils respiraient doucement le bonheur de pouvoir le retrouver ou y renoncer.
- Je suis bien, disait Léonora.
- Moi aussi je suis bien.
Ils s'écoutaient par tous les pores. Ils faisaient le même silence, le même bruit, savouraient chaque seconde de ces longues minutes où il ne se passait rien.
- Le Liban..., dit-elle à voix très basse.
- Quoi le Liban ? demanda-t-il en posant les lèvres sur le bout de son nez.
- Rien, rien... je ne sais plus, je ne sais plus, Salim, jamais je n'aurais cru. Je t'ai fait mal, tellement. Oui, oui, je t'ai fait mal, ne dis pas non, je sais, je sais mon amour, ne dis rien s'il te plaît, je vais me taire, je te promets, est-ce que je peux t'aimer toute seule sans que tu aies rien à faire ? »