Que connaissez-vous des routes de la faim ? Pas celles qui creusent le ventre mais le tonneau insatiable, quand les têtes soudain mises à nu tournent sur elles-mêmes en fixant le ciel pour y entrevoir un visage ami, prêt à tendre vers lui. Mais la constellation change de planète. Sourde à leurs vers, en faisant semblant d'y croire, des mots vides, rassurants mais vains vous êtes trop loin. Masqués derrière vos bronzes académiques, sans peine vous cheminez tristes Nadirs, en route vers les actualités du jour. Des âmes mortes voilà ce que vous êtes et vos mots ne traverseront jamais la terre.
Quand le siècle soudain se tait, votre nom lui-même s'oxyde...