Issu du vocabulaire des peintres, le mot «paysage»
a progressivement conquis d'autres
domaines et acquis d'autres sens selon les
disciplines. Simultanément, il s'émancipe du
seul regard pour devenir polysensoriel et se
placer entre «environnement» et «nature»,
quitte à provoquer quelques confusions...
L'art des jardins, la création de parcs, la
nécessité d'attribuer à la nature une place
plus importante dans les villes et les territoires
urbanisés confortent le rôle grandissant
du paysagiste dans la fabrication
de «paysages» aux côtés des agriculteurs,
ingénieurs des infrastructures, architectes,
designers, urbanistes, concepteurs lumière,
écologues...
Cet ouvrage, véritable état critique de la
pensée en matière de «paysage», examine
aussi bien les paysages urbains que leur
patrimonialisation, les transformations du
sentiment de la nature que ses représentations.
Il appelle à une «éthique paysagère»
soucieuse des nouvelles exigences environnementales
et conclut que le paysage s'apparente
à un «don de sensations», une poétique
des écosystèmes.