LE PEINTRE
Ce second roman de Grégoire Paléologue a été publié à Constantinople en 1842.
L'action débute en 1837. La Grèce, libérée depuis huit ans de la domination ottomane. s'est vu imposer un jeune roi bavarois, Othon. À Athènes, devenue la capitale du nouvel État grec, Philarète et Chariclée, aussi vertueux que beaux, en butte à la méchanceté et à la malhonnêteté de leur entourage, vivent une histoire d'amour qu'ils croient sans issue. Cette intrigue sentimentale touchante, riche en rebondissements, est l'occasion pour l'auteur de peindre sans complaisance la société de l'époque qui n'a pas répondu à ses aspirations et qu'il se propose d'instruire et de réformer par la critique.
Homme d'une vaste culture, formé a l'agronomie en France, esprit curieux, observateur lucide sinon impartial, Grégoire Paléologue se révèle, en tant qu'écrivain, particulièrement influencé par Molière, La Bruyère et Voltaire. Mêlant personnages réels et imaginaires, enchaînant avec aisance épisodes dramatiques, réflexions morales, traits de satire acérés et scènes de comédie divertissantes, il propose au lecteur une uvre dense et originale qui, injustement méconnue pendant plus de cent cinquante ans, contribue à une meilleure compréhension de la Grèce du XIXe siècle et mérite de figurer aujourd'hui en bonne place parmi les premiers romans néo-helléniques.