Au début des années 2 000, les loteries vidéo ont envahi Montréal. Je n'avais pas vingt ans, et leurs couleurs irradiantes, leurs rouges cramoisis, leurs jaunes pétants, leurs verts fluorescents m'ont possédé. Ni Lovecraft, ni le métal, ni les comics, ni les amis n'ont rien pu y faire. J'ai commencé à jouer. C'est dans l'arrière-cuisine d'un resto, les mains dans l'eau de vaisselle grasse et sous adrénaline que ma vie a basculé.