Le poète russe préfère les grands nègres
« Bon, j'étais poète, oui, poète, puisque vous voulez savoir, pas un poète officiel, un poète clandestin, mais c'est fini ; maintenant je suis des vôtres, je suis un minable. »
Arrivé à New York pétri d'ambition, Editchka déchante vite : sa femme Elena le quitte pour un Américain et notre grand poète russe, qui n'est plus rien ni personne aux États-Unis, comprend rapidement qu'il a troqué un pays gouverné par l'idéologie pour le monde de l'argent-roi. Il se lance alors dans un genre particulier de road trip, délimité par l'infinité de la ville. Il écume les bas-fonds, se jette dans toutes les aventures possibles et découvre l'homosexualité sur un terrain vague en plein milieu de Manhattan.
Avec Le poète russe préfère les grands nègres, Édouard Limonov signe, en 1980, son premier livre et fait une entrée fracassante en littérature. L'auteur a su faire de sa vie un roman et de sa personne un inoubliable personnage, aussi rageur que sentimental, aussi insolent que sensible.