Pendant la guerre de Sécession, le port de New York a atteint son apogée relatif dans le commerce extérieur américain. Cependant la fin de ces conditions exceptionnelles ne marque pas le retour au statu quo car, désormais, jusqu’à la fin du XIXe siècle, le roi-coton doit partager sa couronne avec les céréales. Si New York maintient son hégémonie aux importations, il voit sa suprématie contestée aux exportations, principalement de grains, par ses riveaux les plus proches, Boston, Philadelphie et Baltimore. L’objet de cet ouvrage est l’analyse de la rivalité entre ports pour la domination du commerce des États-Unis, à un moment où ce pays devient le grenier de l’Europe industrielle. Une fois établis les faits, est proposée une gamme d’interprétations, qui s’appuient sur des modèles partiels ou sur les arguments avancés par les contemporains, afin de jeter quelques lumières sur la hiérarchie des causes.