De l'époque grecque classique à l'Antiquité tardive, la cité - polis en grec, civitas en latin - constitue un système politique dominant parmi les peuples de la Méditerranée. Mais qu'advient-il de ce modèle d'organisation quand, à la fin du Ier siècle avant notre ère, Octave-Auguste fonde un empire territorial, le plus vaste avant jamais existé ? Publié en 1984, cet ouvrage a ouvert des perspectives originales sur la question des relations entre le pouvoir impérial romain et les habitants des cités. À partir d'enquêtes documentaires minutieuses, François Jacques a démontré que l'autonomie et le dynamisme des communautés locales ne furent pas compromis par l'intervention des princes et de leurs agents. Au contraire, cette liberté, sans cesse défendue et préservée, contribua jusque tard dans le IIIe siècle à la cohésion et à l'intégration des nombreux peuples qui composaient l'imperium Romanum.
Cette nouvelle édition du livre de François Jacques, épuisé depuis une dizaine d'années, est enrichie d'une préface inédite de Antony Hostein qui offre un état des recherches récentes sur les communautés civiques du monde romain.