Léon Ollé-Laprune est selon le philosophe anglais William P. Coyne « le plus grand laïc catholique français depuis Ozanam ».
Fervent catholique, il a enseigné avec brio la philosophie à l‘Ecole Normale Supérieure en faisant preuve d’une grande tolérance pour ceux qui ne partageait pas ses croyances religieuses. Il fut notamment le maître de Jean ue qui lui voua une grande admiration.
Dans ce texte puissant, il nous invite à réfléchir au sens de la vie et nous explique pourquoi la vie vaut la peine d’être vécue. En nous démontant à quelle point la vie est précieuse, ils nous rappellent à l’ordre sur nos actions quotidiennes, pauvres insouciants que nous sommes tous de la fragilité de nos existences...
Cette oeuvre reste d’une modernité déconcertante, une vraie philosophie de vie !
Le texte comprend 185 notes dynamiques.
EXTRAIT : « Quand, il y a deux ans bientôt, j’offrais au public ces études sur ce que je puis nommer la philosophie de la vie, ou encore, d’un beau mot emprunté à Aristote, la philosophie des choses humaines, je disais : « Je suis convaincu, et je voudrais convaincre les autres que la vie est singulièrement précieuse, si l’on sait voir ce pour quoi elle nous est donnée et ce que nous pouvons et devons en faire. »
C’est bien là l’idée maîtresse de ce livre, et c’est pour cela qu’il a pour titre le Prix de la vie. À cette déclaration je n’ai rien à ajouter, sinon, peut-être, que du double souci partout présent dans ces pages, celui de ne point mutiler l’homme et celui de prêcher le devoir d’agir, l’urgence, si je puis dire, est de plus en plus visible et va croissant.
Dans l’ordre intellectuel et philosophique, s’il est vrai que l’on constate une certaine aspiration à une synthèse de plus en plus compréhensive, une attention plus sérieuse donnée à des faits de différentes sortes longtemps négligés, un certain élargissement des cadres de la pensée et de la pensée elle-même, il est vrai aussi que la persistance trop générale de vieux préjugés entrave ce retour aux meilleures pratiques et ces heureuses nouveautés, et condamne les désirs, les efforts, les tentatives à demeurer trop souvent stériles ; qu’à l’égard des sciences il subsiste en bien des endroits une méconnaissance fâcheuse de leur véritable esprit, de leur juste portée et, par suite, un emploi peu judicieux de leur méthode et de leurs résultats ; et qu’enfin à l’égard de ce qui est chrétien la défiance est grande, très grande en beaucoup de régions du monde qui pense, ou qui croit penser, et en beaucoup d’autres, l’intolérance même est très aveugle, très haineuse, très active. Ainsi l’humanité se divise d’avec elle-même, et rejette ou néglige quelque chose d’elle-même et des ressources mises à sa disposition. »