François Caron (1600-1672), s'engagea très jeune au service de la Compagnie néerlandaise des Indes orientales (VOC). Il vécut plus de vingt ans au Japon, y prit femme, y éleva six enfants et y réussit si bien qu'il atteignit dans la Compagnie le poste de directeur général.
Fin diplomate et homme d'affaires, il fut un des rares Occidentaux à bien maîtriser le japonais, ce qui lui permit d'être un interlocuteur privilégié des autorités nipponnes. Témoin exceptionnel et acteur d'une époque où le Japon se fermait progressivement au monde, Caron laissa de son expérience principalement trois textes indispensables à la connaissance du Japon, que nous reprenons ici : la Description du puissant royaume du Japon, sorte de « Japon, mode d'emploi », véritable guide pour s'orienter dans la société japonaise, un Registre journalier, recueil de ses observations au quotidien, qui sont autant d'illustrations de la vie au Japon ; et, à la fin de sa vie, un Mémoire où Caron mit ses connaissances au service de la Compagnie française des Indes orientales de Colbert qui pourrait s'intituler « Nostalgie du Japon ».